lundi 26 mars 2012

Stéphanie Ferrat




















Ventres


on garde au devant
absents les corps

comme écorces
cellules mortes

se forme une pellicule de boue

tout à l’intérieur émigre

* * *



le blanc
peu à peu s’en va

l’hiver lave
peigne

l’herbe sensible n’y peut rien
 


* * *



tant de tambours
de chaleurs évadées

on perd par noyaux
par boule
par poignées successives



         * * *



on n’écrit pas la tristesse
mais la répétition

tout ce qui subitement disparaît
avec la boue
l’herbe non-mâchée

* * *
Couverture de l'auteur.