mardi 6 septembre 2011
Armand Dupuy
La tête pas vite
extrait
Seul, ................on est là, .........pas sûr,
pris par ce qu'on essuie
de fond gris.
On voudrait sentir la vie plus fort,
mais rien n'échafaude,
quelques phrases passent.
Le paysage lisse, .........lisse avec lui
qui va la route.
Des lignes s'agacent, se perturbent ou s'interrompent
................................juste après le bleu,
............................... sa quantité face au gris.
Pourtant les lignes
ne bougent pas, ......bougent .....mais le font
moins vite que les cyprès devant.
Au fond, il n'y aurait pas grand chose à dire.
Juste un arbre qu'on ne voit pas
dévore plus bas,
personne n'est là.
Couverture de bobi+bobi
bobibook.blogspot.com
mercredi 15 juin 2011
Nuno Judice
lundi 4 avril 2011
Lecture-rencontre autour d'Alain Gérard
[Extraits de Jours sans levain]
dimanche 2 janvier 2011
Emmanuel Malherbet
Se sentir bousculé caressé par le ciel, les arbres, forêts, lacs, lumière, cimes, roulis, pâtures, vent, mer, glace, crêtes, éboulements, que le poète traverse comme en une vibration qu’il restitue.
C’est un chant, à la fois sobre et ample, où les silences savent trouver leur place ; un souffle qui s’étire dans l’espace montagneux ; rapport charnel et pictural, et qui questionne sur l’infini, l’envie de pousser cette épaisseur des nuages, du vent, de la nuit, traverser l’espace, traverser les jours.
[extrait]
Le soir
Posé là
dessus devant
le lac c’est
cela une maison
qui vole ― sur l’air
et
ce balcon
devant le ciel où
les lauriers cherchent le ciel
les fleurs quand elles ―
posées sur le ciel
― déjà dans le ciel
et
jusqu’à nous montant
piaillement de bazar
frénésie de jetée où
s’empilent – c’est le creux
de la nuit – ces gueulards
furieux ces oiseaux
et
qu’un rien
juste un rien de vent
mette dans l’oreille un
ressac un peu de mer
un boutoir tranquille-charmant
qui plus qu’au noir du ciel
donne du lustre au noir du lac
et
ce serait
un grand vide sans
les six flotteurs blancs
marquant des nasses et sans
les feux reflets (rouge et vert)
du petit port
et
ce serait
mais cela s’entend
comme la plaine dans le noir
le regard y marche et
c’est une terre qui frissonne
en réponse des lumières
d’en face.
dessin en couverture de Marie Bateau-Lahu
40 pages
Bibliographie :
L'antigel, L'Arbre, 2004.
Pour cela, Wigwam, 2005.
Brovantes, L'Arbre, 2006.
Tavoura, Alidades, 2008.
La forge des arbres, Cazimi, 2008.
Traductions :
William Godwin, Des domestiques suivi de Du choix des lectures (Alidades)
Francis Harvey, Resserre à patates / The potato House (L'Arbre)
Wilfred Owen, Poèmes du War Requiem (Alidades)
Wilfried Owen, Poèmes de guerre (Cazimi)
Siegfried Sassoon,Qu'est-ce que ça peut faire ? - Poèmes de guerre (L'Arbre)
Jonathan Swift, Description d'une fête irlandaise et autres poèmes (Alidades)
Jonathan Swift, Humble proposition pour empêcher que les enfants des pauvres... (Alidades)
Jonathan Swift, Poèmes satiriques (Cazimi)
Jonathan Swift, Poèmes pour les marchandes de pommes &c. (L'Arbre)
Mark Twain, La célèbre grenouille sauteuse du Comté de Calavera (avec Timothée Tosti) (Alidades)
Mark Twain, Le vol de l'éléphant blanc (Alidades)
Par ailleurs, Emmanuel Malherbet dirige les éditions Alidades, de très belles éditions... voir le lien.