jeudi 26 février 2009

Marcel Migozzi

Vers les fermes, ça fume encore














Extrait

Un soir on a longé l’étang l’automne mort
une eau d’absence dans le gui
des peupliers couleur couchant.

Etang cerné par le passé,
passé voûté au fond d’un livre ensommeillé,
à ne plus voir que ses souliers
sombrer dans la lumière brun
tabac du temps amer d’exister seul.

Il y a pleurs dans peupliers.




Marcel Migozzi, né en 1936, a passé son enfance dans les grands tourments de ce siècle : la famille quitte Toulon bombardé pour se réfugier à la campagne, et pour l’enfant qu’il est, images et émotions de cet univers rural à découvrir, se nichent en lui pour y demeurer vivantes - c’est loin, c’était hier ; en l’écrivant ici, c’est maintenant.



BIBLIOGRAPHIE
Un rien de terre, éd. L’Armourier, 2000.
L’invisible donation, éd. Telo Martius, 2000.
Où s’enroche la nudité – abbaye du Thoronet,
éd. La porte, 2000.
Retour d’âge, éd Tarabuste, 2001.
La mort en sucre, éd. Encres Vives, 2002.
Enflammé d’éphémère, éd Alain Benoit, 2002.
Un monde dévoré d’ailleurs, éd. Encres Vives, 2003.
On commence par une bouche, éd. La Porte, 2003.
Dans un jardin sans porte, éd. Telo Martius, 2004.
Qu’orage et paille, éd. Nan’Nigi, 2004.
Ensemble d’être, éd. L’arbre à parole, 2004.
Urgence sans lumière, éd. Wigwam, 2005.
Des traces dispersées, éd. L’Harmattan, 2006.
Au rouge gorge suivi de Mottes, éd. Esturaires, 2006.
A qui le corps ?, éd. Tarabuste, 2007.



Couverture du livret : Encre de Michel Bourçon